lundi 18 juin 2012

D’une idée en carton à une platine vinyle originale, il n’y a qu’un pas !

Quand une maison de disques en perte de vitesse fait appel à une agence de communication pour redorer son blason, il faut s’attendre à tout, même à écouter un disque vinyle sur une platine en carton..

Certes, nous sommes déjà bien loin du jour de l’invention de la platine vinyle en carton, système (D) qui a certainement déjà dû faire l’objet d’un zoom spécial dans un vieux Picsou Magazine. Cependant il faut l’avouer, le moment était choisi de surfer à nouveau sur la vague analogique, eu égard au franc succès de l’opération de communication imaginée par l’agence Grey pour les besoins de la maison de disques canadienne GGRP. Ces derniers avaient décidé de s’offrir les services du communicant dans le but de redonner plus de visibilité à label vieillissant, et de rentrer plus facilement en contact avec les producteurs de talents du continent.

Un brief créa plus tard, l’idée était lancée : 300 colis messagers seront expédiés au nom de GGRP, directement dans la boîte aux lettres de producteurs, directeurs de création et autres grands manitous du tube de l’été. Ces colis contiendront chacun un disque 45 tours emballé dans une pochette en carton...pochette qui servira de lecteur pour décrypter le message contenu dans la galette.

Simplifié à l'extrême, le système permet en fait de lire les microsillons du disque en exécutant un simple mouvement de rotation à l’aide d’un stylo. Après un jeu de pliage enfantin, la boîte cartonnée se transforme en platine autonome, avec socle rotatif et cellule de lecture intégrée. Il ne reste plus à l’utilisateur qu’à déposer le vinyle et le faire tourner à vitesse régulière dans le sens indiqué pour diffuser le contenu sonore (soit un message de promotion de la firme GGRP). 

Le résultat en vidéo : 



Au final, ce processus artisanal a su séduire les destinataires du colis : le concept a été relayé sur des centaines de blogs de renom (Gizmodo, Wall street Journal), et le site web de la maison de disques a enregistré une augmentation de trafic considérable après l’opération. Un joli coup de poker “ante-technologique” qui prouve une nouvelle fois que le disque vinyle est bien loin de vivre ses dernières heures sur la planète musique.