En
quoi distingue-t-on un enregistrement analogique d’un enregistrement
numérique, y a-t-il une réelle différence entre la qualité sonore d’un
MP3 ou d’un CD et celle d’un disque vinyle, qu’en est-il de la notion de
Haute Fidélité ?
Pour comprendre ce qui différencie le son émis par un disque vinyle de celui d’un MP3 ou d’un CD et pour comprendre pourquoi les accros de la galette ont tendance à préférer leur 33 tours aux musiques numérisées, il faut avant tout s’intéresser à la comparaison entre un enregistrement analogique (33 tours, 45 tours, 78 tours) et un enregistrement numérique (MP3, CD).
Pour comprendre ce qui différencie le son émis par un disque vinyle de celui d’un MP3 ou d’un CD et pour comprendre pourquoi les accros de la galette ont tendance à préférer leur 33 tours aux musiques numérisées, il faut avant tout s’intéresser à la comparaison entre un enregistrement analogique (33 tours, 45 tours, 78 tours) et un enregistrement numérique (MP3, CD).
Si
le son d’origine provient par définition d’un enregistrement analogique
(courbe sinusoïdale noire sur le schéma), l’enregistrement numérique
lui est différent (courbes rose et orange) puisqu’il consiste à capter
le signal analogique par à-coups, comme une série de clichés ultra
rapides. Pour l’enregistrement d’un CD par exemple, le signal analogique
sera capté 44.100 fois par secondes pour être retranscrit en un son
numérique (44,1 KHz). Chaque à-coup capté étant ensuite mesuré avec
exactitude pour être mis en correspondance avec une valeur de
l’amplitude sonore (un CD standard de 16bits compte 65.536 valeurs
d’amplitude sonore différentes).
Le
format numérique MP3 est basé sur ce même principe d’échantillonnage de
l’onde sonore. Son avantage est clair car la compression effectuée
permet de réduire l’espace de données de 4 à 12 fois par rapport à un
enregistrement analogique. S’il est donc beaucoup moins volumineux,
cette diminution de l’espace de stockage n’est cependant pas sans
conséquences. En effet, en réduisant la retranscription du signal sonore
au seuil de perceptibilité de l’oreille humaine, le MP3 s’inscrit plus
dans une logique de ressemblance que d’exactitude (certaines fréquences
inaudibles pour une oreille humain et d’autres simultanées seront
entièrement supprimées du fichier). L’onde sonore n’étant pas intégrée
dans son intégralité dans le cas d’un enregistrement numérique comme le
MP3, on pourrait donc évoquer la notion de qualité partielle du son.
De
son côté, le disque vinyle est constitué de sillons (les nombreux
cercles que l’on distingue sur la surface) dans lesquels la forme
originale de l’onde sonore est reproduite à l’identique par un jeu de
gravure. Ici et contrairement au format MP3, il n’y a donc absolument
aucune déperdition car chaque valeur est intégrée au moment de
l’enregistrement. Le signal sonore de l’enregistrement d’un vinyle est
donc beaucoup plus précis, plus entier et cela se traduit dans la
richesse du son.
Sur
le plan de la retranscription du signal sonore, on peut donc affirmer
que le disque vinyle offre un son d’une qualité supérieure à n’importe
quel autre enregistrement numérique. Car comparer le vinyle, le CD et le
MP3, c’est un peu comme comparer le reflet d’une personne dans le
miroir à une photo d’identité et un portrait caricatural. La caricature
contient tout juste assez de traits pour pouvoir reconnaître la
personne, la photo d’identité paraît plus réelle mais masque certains
aspects, le miroir lui est le seul à retranscrire l’entière vérité.
La
perte de fidélité à la source des nouveaux supports numériques n’est
elle donc pas, au même titre que le piratage, l’une des causes de la
baisse des transactions dans le monde de la musique (moins de sensation =
moins d’émotion = moins de monde chez les disquaires) ?
Une
chose est sûre, les fans de vinyle ne le sont pas par simple nostalgie,
ils ne s’accrochent pas à leurs 33 tours uniquement pour le souffle ou
les petits bruits de craquement typiques..c’est avant tout la qualité du son émis par le vinyle qui entre en compte dans le choix de ce support.