mardi 17 avril 2012

Le disque vinyle animé par stop-motion le temps d’un clip


Pas moins de 960 disques vinyles auront été nécessaires au tournage du clip animé par stop motion, sur la musique de Benga “I will never change”

L’animation par stop motion, c’est un procédé de tournage qui est réalisé image par image. La caméra n’enregistre qu’une séquence à la fois (comme un appareil photo), et c’est l’objet de la scène, lui même, qui doit être déplacé entre chaque prises. L’impression de mouvement/de mobilité est ainsi crée par l’alignement de scènes immobiles collées bout à bout.

Et s’il y en a qui semblent en connaître un rayon sur le sujet, ce sont bien Christopher Barrett et Luke Taylor à l’origine du clip vidéo de l’artiste Benga. L’objet de la scène ? Le disque vinyle, à raison de 960 exemplaires ! L'objectif ? Représenter le spectre audio de la musique “I will never change” tout en restant parfaitement synchronisé sur le tempo et les variations sonores. Le procédé ? Beaucoup d’observation et de réflexion pour trouver le nombre exact de vinyles nécessaires à l’animation, une découpe précise de chaque pièce (soit 7 jours de travail minutieux comprenant polissage et numérotation), puis une mise en place de l’animation. Pour se faire, tous les vinyles ont été placés sur la barre de soutien, avant d’être retirés petit à petit et un par un au moment du tournage (comptez une trentaine d’heures).

Un vrai travail de fourmis entrepris par les réalisateurs, mais patience trouvant bien souvent sa récompense...voici le résultat final en vidéo :  






vendredi 13 avril 2012

Le blog de VinylUnity élu Blog du mois

Un peu d’auto-congratulation ne fait jamais de mal :

Le blog de Vinylunity vient d'être élu Blog du mois d'Avril par l'IRMA, le centre d'information et de ressources pour les musiques actuelles.


Merci à l'IRMA pour cette distinction ! 

Le disque vinyle débarque en jeu vidéo !

Incroyable ! Le disque vinyle qui n’en finit pas d’être écouté/transformé/réadapté/détourné...vient de se trouver une nouveau terrain d’expression : le jeu vidéo "Vinyl Rally".    





Musicien passionné par les courses automobiles, visionnaire spécialisé dans le recyclage du disque vinyle ou inventeur fou, difficile de définir le profil exact de Lucas Abela, créateur du Vinyl Rally. L’artiste originaire d’Australie expose actuellement son oeuvre hors du commun au Palais de Tokyo, et devrait séduire autant les fans de consoles de jeu que les accrocs de la galette audio. En effet ce dernier a mis au point un jeu vidéo associant réel et virtuel d’un bord, puis voiture télécommandée et circuit en disque vinyle de l’autre. Fonctionnement :

Le joueur est installé dans un bac de pilote, comme il pourrait l’être dans un stand de fête foraine. Il dispose devant lui de tout l’attirail nécessaire à la conduite (volant, pédales, levier de vitesse...) et fait face à une télévision. Le bac de pilote se situe lui au beau milieu d’un circuit automobile d’une cinquantaine de mètres pour modèles réduits. Aux commandes, le pilote dirige donc la voiture télécommandée tout en suivant son parcours via l’écran vidéo (la voiture étant équipée d’une caméra embarquée). Jusque là, pas de grande différence avec un jeu vidéo classique, mis à part le fait que ce qui résulte habituellement du virtuel pour le joueur se déroule concrètement juste derrière son écran.

Ce qui distingue réellement le Vinyl Rally de toute autre espèce de jeu multimédia, c’est bel et bien la texture de son circuit conçu avec une superposition de disques vinyles. En plus d’une esthétique pleine de punch à en juger par les virages surélevés colorés et scintillants, le circuit à la particularité d’être “vivant”. Car, il ne s’agissait pas pour Lucas Abela d’utiliser ce support uniquement pour le plaisir des yeux, mais aussi pour celui des oreilles ! Ainsi, l’inventeur a équipé l’arrière de ses minis bolides d’une brosse en acier, permettant au passage de lire les sillons des vinyles comme le ferait le bras de lecture d’une platine.



Amateurs de musique douce, méfiez vous, vous n’assisterez pas à une symphonie de Beethoven en mettant le pied au plancher. Disons plutôt que vous entendrez...du bruit. Conseil de la rédaction : pour préserver vos oreilles, ne vous aventurez pas au delà de 33 Tours de piste !  




mardi 10 avril 2012

Acheter une platine vinyle : oui, mais laquelle ?

Vous songez à acheter une platine vinyle pour remplacer votre vieux tourne disque, mais vous hésitez parmi les nombreuses nouvelles offres de produits : voici un petit aperçu des différentes spécificités. 

Le temps passe, et ce n’est pas pour déplaire au disque vinyle qui résiste et gagne même en notoriété. Adepte de ce support analogique, vous souhaitez vous offrir une nouvelle platine vinyle pour écouter vos disques et profiter d’un son de qualité. Quel type de platine, quel support, quelle tête de lecture, quels accessoires ? Autant de questions qui vous passent par l’esprit quand il s’agit de choisir votre future platine vinyle :


Quelle sorte de platine vinyle ?
Tout dépend de l’utilisation que vous comptez en faire...



La platine vinyle avec courroie fonctionne avec un moteur situé à côté du plateau (le moteur mis en marche active la courroie puis la courroie fait tourner le plateau). Dans ce cas, le moteur étant désolidarisé du plateau, vibrations et bruits mécaniques sont absorbés et ne viennent pas “polluer” l’écoute. La platine vinyle avec courroie apporte donc un son pur de très bonne qualité - à privilégier pour une simple écoute à domicile.





La platine vinyle des DJ’s (ou la platine à entraînement direct) offre la possibilité de tourner le disque dans un sens comme dans l’autre pour produire des effets sonores (scratch). En règle général, le moteur de ce type de platine est placé au dessous du plateau et permet donc de le faire tourner de manière constante sans passer par une courroie. Ici, de légères vibrations peuvent gêner une écoute à la maison, mais elles restent suffisamment discrètes pour être inaudibles lors d’une représentation en public. Ce type de platine est jugé plus solide, d’où une meilleure cote chez les DJ’s.



Enfin, la platine vinyle avec interface USB permet la numérisation des disques vinyles en écoute. Ces dernières offrent de nouvelles fonctionnalités compatibles avec les us actuels, mais il faut tout de même se méfier de la qualité du son émis par les références peu coûteuses. Comptez un minimum de 200€ pour une platine USB digne de ce “son”.   


Platine vinyle manuelle ou automatisée ?
À vous de choisir entre le côté pratique et le côté authentique...


Avec la platine vinyle manuelle, il vous faudra actionner le bras et le moteur par vous-même à chaque écoute (au départ pour lancer le titre, et dans le sens inverse à la fin de l’écoute). Rien de bien sorcier en définitive, surtout quand on sait que bien souvent, un mécanisme est présent pour assurer une souplesse de contact entre le disque vinyle et le bras de lecture. Les amoureux du support et les spécialistes auront ainsi tendance à préférer le mécanisme brut de la platine manuelle qui offre un rendu légèrement plus précis sur un système audio de qualité.

La platine vinyle automatique, c’est une autre façon d’écouter un disque vinyle. Posez simplement la galette sur le plateau et la machine se charge du reste : le bras se place seul au dessus du disque et s’abaisse de façon précise pour lancer la lecture. En fin d’écoute, le bras se relève et retrouve sa place, avant que le moteur de la platine ne se coupe. Avec ce fonctionnement automatisé, aucun risque d’abîmer ou de rayer son disque en plaçant le bras de lecture. De plus, si votre système audio n’est pas de très haute qualité, la platine vinyle automatique n’accusera pas de déperdition réellement marquante par rapport à une manuelle.  


Quels accessoires pour la platine vinyle ?
Selon la platine et le matériel audio, les accessoires peuvent avoir une grande importance...


Dans un premier temps, vérifiez la connectique de votre système audio, il se peut que vous ne disposiez pas d’entrée phono pour brancher votre platine. Dans ce cas vous n’aurez d’autre choix que d’y associer un préampli (le préampli traite le son et le transmet à l’ampli, qui envoie ensuite le signal vers les enceintes) : soit avec une platine vinyle disposant d’un préampli intégré, soit avec un préampli externe.



La cellule, c’est le petit élément à l’extrémité du bras de lecture qui permet de lire les sillons du disque vinyle. La pointe de la cellule s’abîme avec le temps et risque de rayer le disque en cours de lecture - elle doit donc être changée pour préserver un son de qualité et pour éviter de détruire votre collection de galettes. C’est pourquoi vous devez être vigilant si vous enchaînez sans compter les heures de lecture, ou lorsque vous faites l’acquisition d’une platine vinyle d’occasion.  



De part sa matière première, le disque vinyle attire et retient la poussière. Des amas se forment rapidement dans les sillons, entraînant des bruits de craquements au moment de l’écoute du titre. Un accessoire prend alors toute son importance : la brosse en velours pour disques vinyles. Indispensable pour entretenir ses galettes, une application assidue de la brosse permet d’éliminer toutes les petites impuretés visibles et audibles.





Quel prix pour une platine vinyle ?
De votre exigence dépendra le coût de votre platine...


Le prix d'une platine vinyle est très aléatoire et peut varier de 50 à plusieurs centaines (voire milliers) d'euros pour du matériel neuf. Attention tout de même avec les références bas de gamme, notamment au niveau de la tête de lecture. Une aiguille de mauvaise qualité vous contraindra à racheter vos vinyles détériorés - et même si la platine ne vous a pas coûté cher, le calcul peut vite jouer en votre défaveur. Ensuite, le choix entre une platine moyenne gamme (150 à 300€) et une platine vinyle haut de gamme dépend de votre exigence et du matériel audio en votre possession. Inutile de choisir une platine de luxe si votre système audio n'est pas adapté - vous ne constaterez pas de réelle différence. Enfin, vous pouvez également vous rendre sur le marché de l’occasion pour dénicher une platine vinyle de qualité à bas prix - mais encore une fois, n’oubliez pas de constater l’état de la cellule avant de faire tourner votre premier disque vinyle sur le plateau.  




Vous l’avez constaté au travers de cet article, faire le choix de sa platine vinyle mérite conseils et réflexion. Recherchez vous une qualité de son irréprochable ou une platine simple d’utilisation, possédez vous un matériel audio adapté, souhaitez vous combiner le support analogique avec du matériel informatique ? Il vous faudra éclaircir toutes ces interrogations avant d’opter pour un modèle adapté à vos attentes. Et si vous souhaitez obtenir l’avis d’un professionnel, sachez que vous pouvez trouver le disquaire indépendant le plus proche de votre domicile en passant par le record store locator

mardi 3 avril 2012

Le disque vinyle, la star du Disquaire Day 2012

À l’occasion du Disquaire Day le 21 avril 2012, artistes, disquaires indépendants et public amateur se mobilisent autour du disque vinyle.


Le Disquaire Day, ou la fête des disquaires indépendants, a été initié en France comme un clin d’oeil au Record Store Day qui rassemble les différents acteurs de la musique autour du vinyle le temps d’une journée festive aux USA et en Angleterre. Le 21 avril, le disque vinyle sera donc à l’ordre du jour sur le territoire français et réunira musiciens et disquaires (retrouvez votre disquaire indépendant sur le record store locator) dans une dynamique commune pour la deuxième année consécutive.

Et pour marquer le coup, les artistes les plus célèbres éditeront des séries limitées de disques vinyles le jour du Disquaire Day. D’Arcade Fire (maxi 45T à 300 exemplaires) à Bob Dylan (quatre 45T à 500 exemplaires) en passant par Bowie (picture disc 45T à 150 exemplaires) ou Moby, plusieurs centaines d’artistes seront représentés dans une version inédite sur la plus retournée des galettes. Collectionneurs d’un support analogique en plein regain d’intérêt ou fans d’un groupe ou d’un chanteur en particulier, ils seront nombreux à se rendre dans les différents points de vente pour avoir le privilège de dégoter le vinyle rare qui manque encore à l’appel.

De plus, de nombreuses représentations auront lieu chez les disquaires indépendants et dans toutes les régions de France : de quoi imaginer profusion de concerts intimistes qui ne seront pas pour déplaire aux amateurs de bonne musique et d’authenticité. Cet évènement qui prend de l’ampleur d’une année sur l’autre prouve le bon état de santé du disque vinyle et montre qu’ils sont encore beaucoup à parier sur un support qu’on annonçait en déperdition. Le papy de la musique fait de la résistance !