Musicien
passionné par les courses automobiles, visionnaire spécialisé dans le
recyclage du disque vinyle ou inventeur fou, difficile de définir le
profil exact de Lucas Abela, créateur du Vinyl Rally. L’artiste
originaire d’Australie expose actuellement son oeuvre hors du commun au
Palais de Tokyo, et devrait séduire autant les fans de consoles de jeu
que les accrocs de la galette audio. En effet ce dernier a mis au point
un jeu vidéo associant réel et virtuel d’un bord, puis voiture
télécommandée et circuit en disque vinyle de l’autre. Fonctionnement :
Le
joueur est installé dans un bac de pilote, comme il pourrait l’être
dans un stand de fête foraine. Il dispose devant lui de tout l’attirail
nécessaire à la conduite (volant, pédales, levier de vitesse...) et fait
face à une télévision. Le bac de pilote se situe lui au beau milieu
d’un circuit automobile d’une cinquantaine de mètres pour modèles
réduits. Aux commandes, le pilote dirige donc la voiture télécommandée
tout en suivant son parcours via l’écran vidéo (la voiture étant équipée
d’une caméra embarquée). Jusque là, pas de grande différence avec un
jeu vidéo classique, mis à part le fait que ce qui résulte
habituellement du virtuel pour le joueur se déroule concrètement juste
derrière son écran.
Ce
qui distingue réellement le Vinyl Rally de toute autre espèce de jeu
multimédia, c’est bel et bien la texture de son circuit conçu avec une
superposition de disques vinyles. En plus d’une esthétique pleine de
punch à en juger par les virages surélevés colorés et scintillants, le
circuit à la particularité d’être “vivant”. Car, il ne s’agissait pas
pour Lucas Abela d’utiliser ce support uniquement pour le plaisir des
yeux, mais aussi pour celui des oreilles ! Ainsi, l’inventeur a équipé
l’arrière de ses minis bolides d’une brosse en acier, permettant au
passage de lire les sillons des vinyles comme le ferait le bras de
lecture d’une platine.
Amateurs
de musique douce, méfiez vous, vous n’assisterez pas à une symphonie de
Beethoven en mettant le pied au plancher. Disons plutôt que vous
entendrez...du bruit. Conseil de la rédaction : pour préserver vos
oreilles, ne vous aventurez pas au delà de 33 Tours de piste !
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