vendredi 30 mars 2012

Une solution pour presser un disque vinyle chez-soi : le VinylRecorder T560

Pariant sur le retour en force du support analogique, deux allemands de Stuttgart ont conçu une machine avec laquelle il est possible de presser un disque vinyle à domicile.



Le disque vinyle refait son apparition dans les rayons musicaux, il semble trouver son public parmi les nostalgiques, les collectionneurs ou les DJ’s, mais il convainc même de nouveaux amateurs en quête de sensations sonores. Et si un vrai breton soutiendra toujours que faire ses propres galettes à la maison c’est un plaisir qui n’a pas de prix, cette affirmation pourrait aussi bien provenir des dires des DJ’s et autres amateurs de scratch au moment d’évoquer le VinylRecorder T560, le nouvel outil permettant de presser un disque vinyle depuis chez soi.

En démonstration en mars dernier au festival SXSW à Austin-Texas, la machine d’Ulrich et Fritz Sourisseau a convaincu les férus du vinyle. Capable de presser des 33 tours, des 45 tours comme des 78 tours, le VinylRecorder T560 permet également d’éditer des disques en couleurs tout en préservant l’indispensable : un son “à part” d’une qualité irréprochable et indissociable du produit comme du support.

Voici une vidéo de démonstration :


En plus d’offrir une qualité égalable au pressage industriel qui peut parfois être très long, le pressage à domicile permet aux DJ’s assoiffés de mix de peaufiner les moindres petits réglages. Tester une composition devant un public, échanger avec d’autres professionnels...tous les moyens sont bons avec le T560 pour ne pas se lancer trop rapidement dans une commande de type industrielle, avant de s’en mordre les doigts. De plus, rien n’empêche de presser un disque exclusivement pour le scratch en intégrant un instrument, une voix ou un son spécial : de quoi donner des idées à tous les scratcheurs en mal d’originalité.

Quelques pré-requis cependant avant de se lancer dans la production de vinyles à domicile :

  • Posséder sa propre platine de disques

  • Ne pas se laisser impressionner par la technicité de la machine (les options sont nombreuses et les pré-réglages peuvent vite tourner au casse-tête sans instructions).

  • Disposer d’un petit pécule pour s’offrir le VinylRecorder T560 (comptez 3.200 € pour le kit, et bien d’avantage si vous souhaitez y greffer toutes les extensions proposées, comme les outils d’ajustage ou le microscope stéréo)

Ainsi avec le VinylRecorder T560, le disque vinyle est en bonne voie pour vivre de nouvelles histoires glorieuses, parmi les inconditionnels d’un support analogique qui n’a jamais réellement perdu de sa distinction si...particulière.

jeudi 29 mars 2012

La Reactable, une belle découverte au salon Mixmove 2012

Un petit tour dans les allées du salon Mixmove 2012, et une nouveauté hallucinante en poche..la table de mixage Reactable n’a pas fini de faire mixer les DJ’s.


Non, vous n’êtes pas plongé dans le dernier volet du film Matrix, mais simplement au 21ème siècle, au coeur du salon Mixmove 2012. Non, l’image que vous voyez ne provient pas d’un film de science-fiction, seulement du nouvel instrument mis à la disposition des adeptes de musique éléctro : la Reactable.

Avec son look d’OVNI, la Reactable attire fatalement l’oeil. 90 cm de hauteur pour un diamètre de 85 cm, la table ronde faite d'aluminium rivalise d’originalité et de technicité pour offrir le meilleur de la modernité aux accrocs du mix.


Dégageant une lumière bleu “cosmique”, un écran tactile en acrylique surplombe la table, sur laquelle sont posés une vingtaine d’objets transparents aux formes variées (cube, étoile, sphère..). Le son se diffusant par un simple contact entre les objets et l’écran, les cubes et autres étoiles vont en définitive donner vie à la musique par interaction avec la Reactable. Mais s’il suffit d’apposer des objets sur un écran pour faire de la musique, comment peut-on alors contrôler les notes, le son ou le rythme ? Totalement intuitive, la Reactable fonctionne par un "simple" jeu de mouvements :


  • Les objets cubiques sont les “Sound Generators”. Ce sont eux qui ont le plus d’importance dans le fonctionnement de la table de mixage. Décomposés en 4 fonctions, ils permettent de générer le son. Si aucun de ces cubes n’est posé sur l’écran, la Reactable ne produira rien. En revanche, apposer l’un d’entre eux sur l’écran induit une action sonore. Le “generator oscillator” agit sur l’oscillation des ondes, le “generator loop player” module le tempo, le “generator sampler” contient les différents types d’instruments , et le “generator audio input” permet de diffuser un fichier audio déjà existant.


  • Les cubes aux coins arrondis sont les “Filters” ou “Effects”. Utilisés seuls,ils ne produisent aucun effet. Cependant ils vont permettre, en étant combinés, de traiter et de modifier le son provenant de tous les generator cités ci-dessus. Ils se décomposent également en 4 fonctions différentes : “l’effects filter” filtre l’arrivée audio et joue sur la fréquence, “l’effects delay” enregistre des séquences audio et permet de les rejouer par la suite, “l’effects modultator” contient différents effets de modulation (choeurs, modulation en anneaux, flanger..), tout comme “l’effects waveshaper” dont les effets contenus changent la dynamique du son entrant.


  • Les objets sphériques sont les “Controllers”. Ils changent le comportement de tous les autres objets par une transmission de différents paramètres. Le “controller LFO“ est un oscillateur de basse fréquence, le “controller sequencer” permet de programmer des séquences audio ou de les répeter, quant au “controller MIDI input”, il permet de diffuser les informations sonores provenant du synthétiseur Reactable MIDI.


  • Enfin, les objets en forme d’étoiles sont les “Global Controllers”. Ils agissent sur la totalité des objets sus-cités et permettent de contrôler intégralement l’instrument. Le “global controller song settings” est utilisé pour les paramètres généraux de la table (configuration, couleur de fond...), le “global controller output” agit sur le volume de la production sonore, enfin le “global controller tonality” permet de régler la tonalité.

Voici une vidéo présentant les fonctionnalités de la Reactable :


Ainsi, chaque objet possède une fonction propre qui permet de créer, de modifier, ou de mixer une production sonore. Utilisés seuls ou connectés les uns aux autres, ils regroupent toutes les caractéristiques qui permettent d’agir sur le son et d’enregistrer des séquences audio. Placer, pivoter ou connecter les objets entre eux (la connection s’établit dès lors que deux objets sont placés côte à côte), voilà la nouvelle méthode que propose la Reactable aux adeptes de musique électronique.

Version mobile :


Parce qu’une belle invention ne se contente jamais d’une seule idée, la Reactable a également été prévue pour être utilisée sur les smartphones et les tablettes numériques. Le concept est sensiblement le même, hormis l’aspect virtuel des boutons de commandes (une vingtaine au total), et permet aux utilisateurs de disposer d’une table(tte) de mixage facilement transportable (seule une connexion internet est nécessaire au fonctionnement de l’outil). Le partage et l’interaction sont donc de mise à travers cette application qui invite à transmettre ses créations à ses amis, ou à rejoindre la communauté Reactable en ligne. Disponible sur l’Apple Store et sur Google Play (soit l’Android market), vous pouvez vous adonner au plaisir du mix moyennant la somme de 7.99€

Intuitive, design et ultra fonctionnelle, la Reactable live devrait rapidement se faire un nom dans le monde de la nuit. En démonstration sur la table de mixage, comme dans sa version tactile sur smartphones et tablettes, elle risque de séduire de nombreux accrocs de l’électro !

lundi 26 mars 2012

Comment nettoyer un disque vinyle ?

On le sait, un disque vinyle reste un support fragile qui peut facilement perdre de sa qualité sonore, dès lors qu’il est assujetti à quelques poussières. Quelles sont alors les clés pour entretenir sa collection ?



Saleté, petites rayures ou dépôt de poussière sont la hantise de tous les collectionneurs du disque vinyle. Il n’est pas rare de voir une édition rarissime se retrouver sur le chemin de la déchetterie, simplement parce que son propriétaire s’est senti agacé par de trop nombreux craquements à l’écoute. Le sillon incrusté de poussière, les tâches dues à l’humidité ou la simple usure du temps, voilà la plupart des causes à incriminer dans la détérioration du vinyle. Néanmoins, un disque vinyle qui craque n’annonce pas automatiquement une mort imminente. La galette a de la ressource...le tout étant de ne pas CD à la panique. En effet, il existe de nombreuses petites astuces pour débusquer les tâches criminelles, et rendre son aspect flamboyant aux faces A et B du vinyle tant apprécié.



  • Nettoyer un disque vinyle avec du savon : Appliquer à l’éponge du savon à base d’huile de nigel, dilué avec un peu d’eau, est un remède efficace pour l’entretien du disque. Moins gras que le savon de Marseille, il est facile à rincer. Terminer en essuyant délicatement avec un chiffon et le vinyle devrait retrouver de son éclat. Le coton est à privilégier pour essuyer les faces du disque , il évite les rayures.



  • Nettoyer un disque vinyle avec du produit à vitres : Une légère application de produit à vitre sans alcool avec un chiffon peut permettre de retirer une bonne couche de saleté (terre, moisissure...). Idéal lorsque l’on revient d’une brocante les bras chargés de galettes qui n’ont pas été entretenues. Attention aux surprises, effet moussant garanti. Encore une fois, il est préférable d’utiliser un chiffon en coton et de faire des mouvements circulaires pour sécher le disque.




  • Nettoyer un disque vinyle avec de l’alcool à 90° : Une autre solution pour un nettoyage en profondeur, c’est une combinaison entre alcool à 90° et eau déminéralisée (un dosage 50/50 sera idéal). En prenant soin de bien essuyer avec un chiffon en coton après l’opération, vous avez des chances de retrouver votre vinyle dans son aspect d’origine. Pour les craintifs sachez que l’alcool à 90° ne ronge pas le disque, bien au contraire, il est l’un des produits les plus efficaces car il s’évapore de manière très rapide sans même laisser de traces. Si vous ne disposez pas d’eau déminéralisée, vous pouvez également faire bouillir de l’eau et la laisser refroidir avant de l’utiliser.



  • Nettoyer un disque vinyle avec une brosse en velours : Pour dépoussiérer efficacement et retirer les traces de doigts sur le vinyle, l’outil le plus efficace est la brosse en velours. Idéale pour éviter toute rayures, elle permet de retirer les poussières sans ne jamais agresser la matière. La brosse pour disque vinyle est disponible dans la rubrique des goodies du site Vinylunity.



L’entretien d’un disque vinyle est primordial pour préserver la qualité du son diffusé et éviter les craquements qui peuvent polluer l’écoute d’un titre. S’il existe de nombreux produits d’entretien commercialisés, de nombreux avis et des tas de solutions miracles quant à la préservation du vinyle, il est aussi possible de prendre soin de sa collection avec des gestes simples. Le tout étant de considérer la galette comme un objet fragile, et par conséquent de prendre le réflexe de rééditer des opérations de nettoyage aussi souvent que nécessaire. Enfin, s’il est toujours possible de redonner vie à un disque vinyle encrassé, il faut savoir que les rayures sont irréversibles. La galette se doit donc d’être traitée avec minutie à chaque usage.

vendredi 9 mars 2012

Google s'inspire du disque vinyle

L’originalité a toujours été de mise dans les actions de communication de Google. Une nouvelle fois, la firme de Mountain View se dote d’une série de vidéos singulières, en vue cette fois de promouvoir la nouvelle plateforme de centralisation de ses services en ligne : “Google Play”.


Regroupant Google Music, Google Books, Google Movies et l’Android Market sous une seule entité, le but de Google Play est de simplifier l’accès pour les utilisateurs à leurs fichiers multimédia personnels. Quel que soit le terminal utilisé, les données centralisées seront accessibles à tout moment et depuis n'importe quel endroit.


Pour promouvoir chacun de ses services, Google a donc édité une série de clips autour des effets de l’évolution des technologies. D’abord (et paradoxalement) pour mettre le doigt sur le côté néfaste et la confusion qu’a pu provoquer la multiplication des supports : PC, mp3, tablettes, smartphones...Le but étant ensuite de mieux mettre en avant le confort qu’apporte, au final, la centralisation des données sur le cloud (espace virtuel de stockage).


De le manivelle à la cassette audio, en passant par les vieilles techniques d’impression, chaque technologie ancienne est ainsi déclinée au profit de l'un des services en ligne de la société.


Et pour présenter son service de musique en ligne (Google Music ou Play Music), le géant du moteur de recherche a décidé de s’inspirer de la pureté et de la simplicité d’utilisation du disque vinyle, y apposant même une vision un brin nostalgique :



“remember when music revolved around you? But lately, it seems to be spinning out of control on computers, mp3 players, phones...there is another way...”


traduisez “Vous souvenez vous du bon temps où la musique tournait autour de vous ? Ces derniers temps, elle semble totalement hors de contrôle avec les ordinateurs, les lecteurs mp3, les téléphones...mais il y a une solution...”

mercredi 7 mars 2012

Des disques vinyles pour des tabourets design et écolos

Vous êtes attiré par les meubles originaux, et vous avez un faible pour l’utilisation du disque vinyle ? L’atelier ⅘ a mis au point l’objet insolite qui réunira vos deux passions : le tabouret en disque vinyle.


Rétro, design et écologique, le tabouret “33 stools” ne manquera pas de séduire tous les inconditionnels de la galette. Deux architectes belges spécialisés dans la création de meubles à partir de matériaux de récupération ont conçu cette assise en empilant, simplement, une dizaine de disques vinyles destinés à la casse. Un nouvelle façon originale d’acheter des vinyles et de participer au renouveau de ce support analogique.


vendredi 2 mars 2012

Le disque vinyle s’impose à New York comme en France

New York, quartier de Brooklyn, l’usine Brooklynphono tourne à plein régime pour redonner une place au disque vinyle sur le marché américain.

photo : AFP


“C’est mon bébé à moi, et il grandit” commente fièrement le quadragénaire Thomas Bernich, patron de l’usine new yorkaise Brooklynphono. La petite firme née en 2002 peut en effet se targuer d’une production de disque vinyle à vendre en hausse constante, autour de 250.000 unités annuelles à l’heure actuelle. Avec l’espoir de doubler sa production, le jeune entrepreneur compte profiter pleinement du regain d’intérêt pour le support analogique, sur un marché de plus en plus visible. Et même si ce mode de fabrication peut sembler hors convention au regard des nouveaux modes de téléchargement ou d’écoute instantanée, Thomas Bernich a fait de son pari une entreprise prometteuse et pérenne (il compte aujourd’hui 6 employés). Contrairement à la cassette audio ou au disque compact, la galette noire ne se résigne pas à tomber si facilement aux oubliettes.

”Thomas Berdich au sein de son usine new yorkaise Brooklynphono” photo : AFP

"Les seuls magasins de disques qui ont réussi à rester dans la course dans ma zone sont ceux qui consacrent une part importante de leur espace aux disques vinyles" affirme Alan Bayer de la boutique en ligne américaine vinylrevinyl. Cet effet est également ressenti dans l’hexagone à l’image du nombre de disquaires indépendants, et malgré les apparences, les adeptes et les curieux sont toujours plus nombreux à pénétrer dans un magasin pour se voir prodiguer des conseils en vue d’acheter un vinyl.

Ils peuvent désormais compter sur des outils usant du numérique, comme le record store locator, pour localiser un disquaire dans leurs environs. "Depuis quinze ans, nous vivons dans l'ère de l'informatique et beaucoup de choses sont devenues immatérielles. Les gens veulent sortir et avoir des objets tangibles, qu'ils peuvent toucher", constate Jeff Ogiba, le gérant de Black Gold, un café-disque new yorkais.

Si le vinyle est toujours perçu comme le dada des collectionneurs en quête de (re)découverte des particularités sonores ou de l’esthétique des pochettes, on voit cependant de nombreux DJs réadapter les platines pour sillonner les boîtes de nuits. Les groupes de musiques en quête de renommée suivent aussi cette voie pour se démarquer dans l’immensité des productions audiovisuelles du net - ils éditent un vinyle pour le mettre en vente lors de leurs tournées : et lorsque les stocks s’écoulent, il n’est pas rare de voir des labels manifester leur intérêt. D’ailleurs, selon Scott Neuman (président de Forever Vinyl), les nouveaux vinyles se vendent désormais en plus grande quantité que les anciens. En parallèle, le marché de l’occasion s’envole et les particuliers se pressent pour vendre leurs vieilles galettes - parfois pour quelques centimes, parfois pour des prix records lorsqu’il s’agit d’éditions rares.

Mais tout cela va de paire à Brooklynphono puisque la totalité des vinyles qui ont été produits par Bernich sont d’anciens disques recyclés. Les nostalgiques seront heureux de voir que le vinyle écologique a de nouvelles et belles heures devant lui.